VENDANGE 2015

UNE AUTRE VENDANGE EXCEPTIONNELLE !

NUMÉRO DE RÉCOLTE 32.

Très chers amis, 

Je commencerai en reprenant le premier paragraphe de la description du millésime 2014 :

Sur la base d’une certaine expérience que j’ai acquise, des vendanges comme celle de 2014 peuvent être considérées comme uniques pour ce qui est des événements saisonniers, de la période de la vendange, de l’énorme quantité de travail que nous avons dû déployer dans le vignoble, des stratégies ayant été adoptées dans la cave. Un millésime à propos duquel nous pourrons dire à nos enfants et nos petits-enfants « j’y étais ».

Au vu de ce qui s’est passé en 2015, on pourrait dire : « On n’a jamais fini d’apprendre. »
La hauteur de la barre d’obstacle ne cesse de monter et nous sommes mis à dure preuve, mais l’être humain possède une capacité d’adaptation à des situations inimaginables.
L’été 2015 peut être décrit comme le plus chaud et le plus sec qu’il y ait jamais eu à Bertinoro, atteignant des températures maximales dépassant 36 ° C et des températures nocturnes descendant rarement en dessous de 20° C
Au cours de la période qui précède les vendanges, les médias émettent d’habitude de nombreuses prévisions sur le millésime, qui, en bien ou en mal, doit toujours être exceptionnel. Les interviews et les proclamations abondent, et c’est à celui qui donnera les nouvelles les plus sensationnelles.
Personnellement, j’ai toujours un peu peur de faire des prédictions, surtout en présence de phénomènes météorologiques exceptionnels, tels que ceux de 2015.
Certes, les heures de travail dans le vignoble ont été limitées, l’herbe ne poussait pas, on a dû procéder à peu de traitements, l’oïdium et le mildiou n’ont pas trouvé un terrain fertile, la récolte a eu lieu en toute tranquillité, sans devoir jamais ouvrir le parapluie.
En bref, tout le monde était heureux et content, mais …… l’expérience m’a appris qu’il n’y a pas de monde parfait.
En premier lieu, la sécheresse nous a conduits à une réduction de la production de 20-25%, à une élévation considérable du degré de sucre et à un abaissement correspondant de l’acidité.
Les températures supérieures à 33° C ont eu tendance à limiter ou à arrêter la photosynthèse, ce qui a des incidences négatives sur la maturation des raisins. Un rayonnement solaire et une chaleur excessifs peuvent provoquer des brûlures sur les raisins, etc.
Dans la pratique, cette année encore, nous avons dû faire face à une saison extrême et agir avec la plus grande prudence, en évitant de couper les sarments procurant de l’ombre, mais en essayant en même temps d’aérer la grappe.
La récolte fut précoce, en contrôlant que le pH et l’acidité restent à des niveaux adéquats, on a procédé à une vinification scrupuleuse et attentive, en essayant de préserver la faible quantité de terpènes que les raisins avaient développée dans des conditions climatiques qui n’ont pas été particulièrement favorables au développement de ceux-ci.
Notre rigueur, notre expérience, un DEMI-SIÈCLE EN BOUTEILLE, nous permettront de mettre sur la table, comme d’habitude, des vins ayant du caractère, reflet de tout un territoire et s’ouvrent sur UN AUTRE MILLÉSIME UNIQUE.
Meilleures salutations chères amis et à la prochaine !

Mauro Sirri